Archive de la catégorie 'Carnet de route'
Carnet de voyage n°23 : le Pérou
Amérique du Sud à vélo : Excursion pour Cuzco
PEROU
En arrivant sur les bords du lac Titicaca, nous avons dû nous rendre à l’évidence : nous étions en retard. Nous avons alors envisagé un autre itinéraire pour rejoindre l’océan pacifique plus rapidement. Nous n’avions plus le temps de passer par Cuzco à vélo et nous avons opté pour un trajet plus à l’ouest qui nous ferait visiter la ville d’Arequipa avant de plonger sur l’océan. Nous avons donc laissé nos vélos sur les bords du lac à Puno pour faire une excursion en bus à Cuzco et au Machu Picchu. Ensuite, nous avons pris quelques jours de repos dans un environnement incroyable sur l’île d’Amantani au milieu du lac Titicaca. Nous en avons profité pour commencer l’écriture de notre carnet de voyage sur le Pérou et de notre numéro final épilogue de notre voyage. Et enfin, nous nous sommes élancés pour nos derniers jours de vélo en direction de l’océan et de Lima.
Les coordonnées de notre retraite sur l’île : Kantuta Lodge
www.punored.com/titicaca/amantani/img/english.html
Amérique du Sud à vélo : Accident et roue voilée
BOLIVIE
Alors que nous dévalons une pente à près de 10%, nous nous trouvons nez-à-nez avec un crétin au volant de son bus qui a décidé de doubler coûte que coûte un camion qui peine dans la montée. Nous nous retrouvons avec deux véhicules face à nous qui n’ont aucune intention de nous laisser notre droit de passage. Malgré la pente, nous nous cramponnons à nos freins, nos vélos dérapent et nous réussissons à nous jeter dans le fossé à tant pour éviter de passer sous les roues du bus qui a encore le culot de nous klaxonner en nous dépassant. Quelques insultes plus tard, nous remettons nos vélos sur la chaussée et nous reprenons notre descente. Claudine est juste devant moi et j’entends un drôle de bruit dans ma roue arrière quand j’essaie de freiner. Je pense que quelques chose a dû se coincer dans la bataille. Je dis à Clau « Je crois que j’ai un problème avec ma roue » et je quitte la route des yeux pour regarder ma roue arrière et essayer de deviner d’où vient le bruit. Claudine m’a mal entendu et ralenti, croyant que je veux qu’elle regarde mon problème. Oui mais voilà, la tête baissée je ne la vois pas s’arrêter et tout va trop vite. Bing, je lui rentre dedans à pleine vitesse ! Bilan des courses, une petite entorse au poignet pour moi et une roue arrière complètement voilée pour elle. Il nous a fallu plus de deux heures pour redresser à peu près sa roue à l’aide de mon outil merdique, soi-disant multifonctions, que le vendeur de vélo m’a refourgué avant notre départ. Une bonne journée.
Amérique du Sud à vélo : On quitte les copains
BOLIVIE – Tupiza
Après presque un mois passé en compagnie de Diane, Philippe, Arthur et Lucas, nous avons dû reprendre la route seuls. Nous n’avons plus que quelques semaines de voyages alors qu’eux ont encore quelques mois et nous n’avons donc pas le même rythme. En remontant sur nos vélos tous les deux, cela nous a fait bizarre de ne plus entendre parler de la Piston Cup (les enfants sont fans du dessin animé Cars), de ne plus prendre d’apéro le soir à l’étape, ni de ne plus devoir attendre Philippe chaque matin alors qu’il est en train de réparer sa centième crevaison…
C’est la première fois que nous avons fait un bout de route avec des compagnons à vélos rencontrés en chemin et ils nous manquent ! Heureusement nous les suivrons sur leur blog :
Amérique du Sud à vélo : Tropique du Capricorne 2
Amérique du Sud à vélo : Ascension des Andes
ARGENTINE – La Quiaca
Ça y est, nous sommes à La Quiaca, la frontière entre l’Argentine et la Bolivie, à 3400 mètres d’altitude. La route a été très belle depuis Jujuy, suivant une rivière en fond de vallée avant d’atteindre l’Altiplano. Les montagnes avaient des couleurs magnifiques entre jaune, vert, gris et rouge. Le dénivelé était assez progressif et la circulation pas trop importante. Et il n’y avait absolument pas de neige sur notre route, malgré des cols à 3780 m ! Et le soleil était au rendez-vous durant toute l’ascension. Nous allons raconter ces jours prochains cette partie d’Argentine que nous avons adorée.
Peu après Jujuy, nous avons fait la connaissance d’un couple de français, Diane et Philippe, qui voyagent pour 15 mois en vélos-couchés avec leurs enfants de 3 et 6 ans. Comme ils vont eux-aussi en Bolivie puis au Pérou, nous avons décidé de faire un bout de chemin ensemble. C’est la première fois depuis le début de notre voyage que nous allons partager la route d’autres cyclistes. Nous sommes ravis car, même si leur cadence est plus lente que la nôtre à cause de tout leur chargement, nous passons de très bons moments à discuter. Nous sommes aussi fascinés de voir comment ils s’organisent pour faire partager ce voyage avec leurs jeunes enfants. Une belle rencontre.
Amérique du Sud à vélo : Cerro Colorado
ARGENTINE
Sur la route n°9 qui relie Cordoba à Tucuman, nous avons découvert le village de Cerro Colorado et son site archéologique. Dans des paysages superbes, de roches colorées et de gorges, nous avons pu admirer des peintures rupestres datant de l’époque préhispanique. Notre amie, le docteur Analia, après m’avoir remis sur pied nous a servi de guide.
Amérique du Sud à vélo : L’humidité permanente
ARGENTINE
C’est l’hiver ici et la région qu’on est en train de traverser est très agricole. On a très vite compris pourquoi : le terrain est gorgé d’eau. Il fait extrêmement humide et le brouillard est présent une bonne partie de la journée. Tous nos vêtements, nos duvets sont froids d’humidité et lorsqu’on lave nos sous-vêtements, il est très difficile de les faire sécher. Certains jours il pleut par averses ou bien nous pédalons sous un crachin permanent. Dur, dur les premiers jours… Par contre on a de la chance au niveau du vent : il vient du sud et on l’a donc dans le dos ce qui nous permet de parcourir sans trop d’efforts entre 80 et 100 Km par jour. L’inconvénient c’est que c’est un vent glacial, transportant le froid polaire d’Antarctique. Il fait donc un froid vif et humide, une sensation que nous n’avions jamais ressenti, même en Turquie lorsque nous pédalions dans la neige. Ces derniers temps, nous sommes donc obligés de pédaler avec nos doudounes et nos gants en laine : du jamais vu !
Amérique du Sud à vélo : Les camions
ARGENTINE
C’est notre terreur. Dans tous les pays que nous traversons, nous craignons les chauffeurs routiers. Souvent les automobilistes ne sont pas habitués à croiser des vélos sur leur route alors ils nous causent quelques frayeurs en nous dépassant trop près ou trop vite, mais les camions c’est une autre histoire : ils nous voient, ils savent que ça ne va pas passer, et ils décident d’y aller quand même en klaxonnant car c’est hors de question qu’ils perdent leur élan pour épargner la vie de deux cyclistes. En entendant le bruit assourdissant de leur klaxon dans nos oreilles, on a l’estomac qui remonte et une décharge d’adrénaline qui nous fait tourner instinctivement le guidon dans la direction du fossé en espérant ne pas être heurtés. C’est valable partout, dans tous les pays sauf ici. Jamais on a vu des chauffeurs aussi sympas. Les coups de klaxon sont là pour nous encourager et pas pour nous faire dégager. Mieux encore, dans 99% des cas, si il ne peut pas passer, le camion ralentit ! Alors évidemment, comme on croise 200 ou 300 camions chaque jour, en appliquant la règle des statistiques, il y en a bien 2 ou 3 qui n’ont aucun égard pour nous et qui ne passent pas loin de nous faucher, mais ça n’a rien à voir avec les autres pays. Et ça ne s’arête pas là : un jour, en nous arrêtant dans une station service pour boire un café, un chauffeur de poids lourd est venu nous voir pour nous dire qu’il nous avez croisé à plusieurs reprises sur la route depuis notre départ de Buenos Aires. Il était content d’apprendre que nous allions jusqu’au Pérou et, pour nous encourager, il nous a offert un fromage argentin qui nous a régalé pendant quelques jours lors de nos pauses déjeuners.