MALI
Le fleuve Niger est magnifique. Il est énorme et la vie grouille autour de lui. On y a croisé des hippopotames et des poissons en tous genres, on a vu les jardins potagers qui ornent ses rives, mais ce qui nous a le plus marqué, ce sont les vêtements qui sèchent sur ses rives, à même le sol. Les femmes et les enfants viennent se laver et faire les lessives directement dans le fleuve, créant ainsi des petites troupes animées qui ont les pieds dans l’eau. Les femmes frottent le linge sur des pierres, puis, comme il n’y a pas de corde à linge, les vêtements propres sont étendus sur le sol terreux. Vu depuis l’autre rive ou depuis un bateau, les berges ressemblent alors à un gigantesque patchwork multicolore.
MALI – Djenné
Chaque lundi, la grande place située devant la mosquée se transforme en un marché extraordinaire, l’un des plus impressionnants que nous ayons rencontré au cours de notre voyage. Des milliers de vendeurs et d’acheteurs font des kilomètres pour s’y rendre. On les voit venir juchés à plus de 50 en haut des camions ou en colonie avec leur âne tirant une charrette pleine de marchandises. On trouve de tout, des calebasses, des épices, des poteries et d’innombrables objets en plastique « made in China ». Nous y avons également trouvé Monsieur Mouché, l’un de mes amis d’enfance que nous avons croisé avec stupeur au milieu des étals. Comme on dit, le monde est petit !
MALI – Djenné
Construite en 1907, la mosquée de Djenné doit son style à une mosquée plus ancienne qui se dressait autrefois sur le site. Célèbre dans le monde entier, cette vieille mosquée avait était érigée en 1280 à une époque où la ville était l’une des plus importantes d’Afrique de l’ouest et un carrefour incontournable pour le commerce et le savoir. Son architecture actuelle en banco est fidèle à l’originale et est à l’image des habitations de la ville, de style dit sahélien. Les chevrons de bois qui dépassent des murs font partie de la structure et servent également d’échafaudage lors des travaux de crépissage annuel. En effet, chaque année des volontaires participent à la remise en état de l’édifice qui souffre des pluies au mois de juillet et août. A notre passage, un plus grand chantier encore avait été débuté avec les fonds de l’Unesco car un des minarets s’était effondré.
MALI – Ségou
A Ségou, nous avons visité une fabrique de Bogolan, ces tissus en coton teints à l’aide de décoctions naturelles. Dans un premier temps, des bandes de coton sont tissés à l’aide d’un métier « Jacquard ». Bogolan signifie « résultant de la terre » et pour cause : les motifs tracés ensuite sur le tissu le sont avec des glaises de provenance diverses qui donnent des couleurs allant de l’ocre jaune au noir. Le tissu sèche enfin au soleil et la pellicule de terre est enlevée laissant sur l’étoffe les marques souhaitées. Les motifs traditionnels sont géométriques et ces tissus servent à orner les murs, à des jetées de lit ou à des sacs et des vêtements.
MALI – Ségou
Il s’annonce en faisant claque ses ciseaux en l’air. Il circule dans les rues des quartiers et son équipement tient sur son vélo : c’est le couturier à bicyclette. Sa machine à couder est fixée à l’arrière de son vélo, sur le porte-bagages, et si quelqu’un a besoin de ses services, il le hèle et le couturier s’arrête pour recoudre ou rapiécer contre quelques dizaines de francs CFA.
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Tout juste de retour en France pour notre pause semestrielle, venez nous retrouver à l’occasion du festival Planète Couleurs de Saint Etienne le samedi 27 mars 2010 à 16h à l’Espace Fauriel et le dimanche 28 mars 2010 à 15h30 à l’Ecole des Mines Cours Fauriel pour une projection de notre diaporama sur la Route de la Soie. Et puis tout le week-end, nous serons au stand « A vélo jusqu’en Mongolie » au village des globe-rêveurs où l’entrée est libre.
Ça y est, les problèmes sont réglés ! Nous sommes en France depuis hier pour un mois et grâce aux connexions haut débit qui nous ont tellement manqué, nous avons résolu les problèmes du site. Un énorme merci à Guillaume notre webmaster qui a réparé les dégâts causés par ce que l’on nomme un hacker qui n’avait semble-t-il rien d’autre à faire que de pirater notre site, empêchant ainsi la publication de nouveaux articles depuis quelques jours. Tout fonctionne désormais normalement et les articles sur le Mali seront publiés dès lundi prochain. Nous avons également remis à jour les vidéos qui étaient incomplètes, de quoi contenter nos fans les plus impatients !
MAROC – MAURITANIE – SENEGAL
C’est un constat dramatique mais tout au long de ce voyage nous restons sans voix devant ces monticules de déchets. Dans les rues des villes, il est difficile de trouver une poubelle et dans les campagnes, ce n’est pas non plus la priorité. Les gens jettent tout simplement tout par terre. Dans les villages, les habitants vivent donc au milieu des sacs plastiques et des boîtes de conserve, et les belles plages de sable sont saccagées par les ordures. Dans ces pays où le ramassage des déchets est existant, la multitude des emballages plastiques est une catastrophe.
SENEGAL
Dans les rues des villes, on peut acheter de quoi manger et boire presque à chaque instant. Il existe une multitude de petits vendeurs qui arpentent inlassablement la chaussée en proposant des sachets d’eau (du puit ou minérale), des gâteaux faits maisons, des fruits ou des beignets. Il y a les vendeurs ambulants de Nescafé qui poussent un chariot aux couleurs de la marque, il y a les vendeurs de « sucreries » (comprenez sodas) à qui on achète un coca ou un fanta « bouteille » que l’on boit à côté d’eux afin de leur rendre ladite bouteille qui est consignée. Bien sûr on trouve des vendeurs de cigarettes, on les achète ici à l’unité, et il y a les vendeurs de bissap ou de bouy. Ces jus naturels respectivement faits à base de feuilles d’hibiscus et du fruit du baobab sont excellents si l’eau qui a servi à leur préparation a bien été bouillie.
Pour prendre un bus ou un taxi collectif, il faut souvent attendre des heures que le véhicule arrive, puis qu’il soit plein avant de partir. Pendant cette longue attente, c’est un défilé de vendeurs ambulants auxquels on assiste. Chacun à leur tour, ils montent dans les bus ou sont installés les passagers et proposent inlassablement de la nourriture pour certains, des objets « made in China » et des montres en toc pour les autres. On découvre aussi des gadgets en plastique sans intérêt ou des fausses lunettes de soleil de grandes marques (Dolce Galbana ou Yve Saint Lauren). Les passagers ne prêtent en général que peu d’attention aux vendeurs de camelote, mais le vendeur que nous avons vu faire l’unanimité auprès des passagers était d’un tout autre genre. Il a sauté dans le bus alors que celui-ci était bloqué dans les embouteillages et a venté les bienfaits de sa potion « sans douleur ». Contre tous les maux, il suffisait d’enduire cette potion sur le corps pour être guérit de tout. Il était très bon, vraiment convaincu et convaincant, au point que 8 des 30 passagers du bus lui en ont acheté sur le champ !
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SENEGAL – Dakar
Pendant longtemps nous nous sommes interrogés sur ce nom de magasin : une « dibiterie ». Nous avions compris que cela avait un rapport avec la viande puisque nous avions assisté un jour à la mort d’un mouton à l’arrière de cette boutique. En fait, c’est un endroit où on vend de la viande grillée à emporter, une sorte de « kebab-sénégalais ». Le mouton est débité entièrement, puis découpé en morceaux. Dans du papier, on enroule environ 500 g de viande assaisonnée de piment et d’oignons. Ensuite ces paquets sont mis à cuire dans un immense four alimenté par deux énormes troncs d’arbres. La viande parfumée et cuite au feu de bois fait un excellent repas.