Archive de la catégorie 'Brèves'

sept 03 2009

Tour du monde à vélo : Kitaï

Catégorie Brèves


CHINE, 14 juillet 2009 – Hohhot

A Hohhot, en attendant notre visa mongol, on ne sait pas ce qui nous a pris. On a croisé un gamin qui vendait des lapins nains dans la rue. On est tombé amoureux d’un petit lapin noir et blanc et on est reparti avec lui. On l’a appelé « Kitaï » (qui signifie « Chine », en russe) et on lui a déjà trouvé une place sur nos vélos. Le plus dur sera de lui faire passer les frontières car on compte bien rentrer avec lui.

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août 24 2009

Tour du monde à vélo : Les toilettes publiques

Catégorie Brèves


CHINE, 07 juillet 2009 – Entre Hotan et Urumqi

En Chine il est assez fréquent que les toilettes publiques n’aient pas de portes. Dans celles-ci, un simple caniveau, pas de chasse d’eau et des cloisons pour un semblant d’intimité. Lorsque je suis rentrée, des femmes étaient déjà accroupies de part et d’autre de la rigole donc, je me suis installée comme elles, perpendiculaire à l’entrée.
Lors de notre trajet en bus, les étendues traversées étaient désertiques et pour aller aux toilettes, il fallait se résoudre à ce qu’on soit vu de tous. Les femmes attendaient que les hommes partent trouver un endroit pour partir ensemble. Je les suivais et sans pudeur nous remontions nos robes.

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août 23 2009

Tour du monde à vélo : Internet censuré

Catégorie Brèves


CHINE

En utilisant Internet en Chine, nous avons constaté que certains sites étrangers n’étaient pas accessibles, notamment les blogs français hébergés sur des serveurs. La censure est bien réelle ici et nous en avons eu la preuve lorsque les émeutes à Urumqi ont éclaté. Etant ce jour-là dans un hôtel de la même région, mais à 1500 Km, la connexion à Internet a été coupée durant quelques jours, ainsi que le téléphone.
Nous relaterons dans un prochain carnet de voyage le climat tendu lors de notre passage sur Urumqi, trois jours après les émeutes.

août 21 2009

Tour du monde à vélo : Réparateur de chaussures

Catégorie Brèves


CHINE, 06 juillet 2009 – Hotan

J’avais une couture qui commençait à lâcher depuis quelques temps. Alors à Hotan, avant de prendre le bus pour Urumqi, j’ai fait appel aux services d’un des nombreux cordonniers présents sur le trottoir. En deux minutes et pour 0,5 €, il m’a recousu ma chaussure. Parfait !

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août 18 2009

Tour du monde à vélo : Acheter un tapis

Catégorie Brèves, Vidéos


CHINE, 05 juillet 2009 – Hotan

Au marché du dimanche d’Hotan, nous avons assisté au spectacle de l’achat d’un grand tapis par un ouïghour. Une fois le tapis sélectionné, au cœur d’une foule venue observer les échanges, les deux protagonistes se livrent à un curieux manège. A chaque proposition de prix, celui qui la formule attrape la main de l’autre en claquant sa paume violemment contre celle de l’autre. Puis en secouant longuement sa main il continue à argumenter sa proposition. Celui qui reçoit la proposition de prix écoute en secouant la main puis retire sa main pour marquer son désaccord avec le prix proposé. Quelques instants plus tard, à son tour il annonce un montant en réitérant la poignée de main. Pendant plus d’une heure nous avons vu les deux hommes sur les photos discuter et discuter encore le prix du tapis que le plus grand des deux a fini par acheter.

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S’ils sont deux protagonistes, il y a en fait deux équipes, les vendeurs et les acheteurs. Entre chaque proposition de prix, ils se concertent les uns et les autres puis vont à nouveau toucher le tapis, montrant les défauts pour les uns, vantant l’épaisseur ou les belles couleurs pour les autres. Puis le vendeur en chef et l’acheteur se remettent au centre et reprennent leurs poignées de main.
Parfois la transaction ne se fait pas et les gens ne se quittent pas forcément en très bon termes…

août 17 2009

Tour du monde à vélo : Faire des achats

Catégorie Brèves


CHINE – Hotan

Ici encore, il faut être prêt à agir sous le regard des curieux. Pour acheter n’importe quoi, un melon au marché, une bouteille d’eau ou pour régler l’addition au restaurant, le rituel est toujours le même. Le vendeur nous dit son prix et les gens observent pour voir comment on va réagir. Comme rapidement on a appris le coût des denrées de base que nous achetons chaque jour, nous annonçons alors au vendeur le prix qui nous semble juste et les gens commentent alors notre proposition. Le vendeur qui a trop exagéré son prix se retrouve parfois dans l’embarras face à cet auditoire et nous coupons alors la poire en deux pour lui permettre de ne pas « perdre la face ». Parfois il fait tout simplement marche arrière et accepte notre prix et la foule se disperse alors.
Dans la ville d’Hotan, Claudine avait repéré un collier qui lui plaisait. On est allé demander le prix d’un collier similaire dans une autre boutique pour avoir une idée de la somme à dépenser. La vendeuse nous annonce 150 YUAN (15 €) et on se dit qu’on pourra sûrement l’obtenir à 100 YUAN ce qui est dans nos prix, et on retourne alors vers les vendeurs ambulants qui exposent le collier désiré.
Dès qu’on touche le collier, tous les passants viennent au spectacle. Ils sont une bonne vingtaine à faire cercle autour de Claudine. Le vendeur lui annonce 280 YUAN. Mince on s’est trompé, c’est bien plus que ce qu’on est prêt à débourser. A l’annonce du prix un murmure parcours la foule qui observe maintenant Claudine. Elle ne se démonte pas, elle est prête à payer 80 YUAN et pas plus, elle lui propose donc 80 en tapant sur la calculatrice qu’il lui tend. Deux personnes penchées par-dessus son épaule parviennent à lire la somme et la répète alors aux autres. « 80, elle a dit 80 » pourrait être la phrase qu’ils prononcent. On entend circuler de bouche en bouche le montant qu’elle a annoncé. Ils sont peut-être même au courant à Pékin. Le vendeur évidemment refuse et propose 250 YUAN. Les gens commentent encore, semblant désapprouver la proposition du vendeur. Claudine retape 80 sur la calculatrice en s’excusant, elle ne dépensera pas plus pour ce collier. Le vendeur réfléchit puis refuse. Alors on le remercie et on s’en va. Tant pis c’est trop cher pour un collier. La foule se regroupe alors autour du vendeur et certains semblent lui dire qu’il a exagéré car le juste prix doit sûrement être bien inférieur à 80 YUAN. Sous la pression, il nous rattrape avec sa calculatrice et les curieux à sa suite. Il la retend à Claudine qui, bien meilleure négociatrice que moi, retape le nombre 80. Il accepte alors sans protester ce qui semble contenter les passants autant que Claudine qui ne pensait pas qu’il accepterait de diviser son prix par 3,5…

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août 15 2009

Tour du monde à vélo : Un coup de main ?

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CHINE – Désert du Taklamakan

C’est quoi ça ? Jamais personne n’est venu nous donner un coup de main spontanément. Sur le bord d’une route, avec dix personnes autour de moi, je garde les vélos pendant que Claudine achète de l’eau. Son vélo commence à basculer, je le retiens tant bien que mal d’une main. Et bien je suis obligé de l’appeler pour qu’elle revienne avant qu’il ne m’échappe. Les spectateurs ne décroiseront pas leurs bras. Ils discutent entre eux, désignant sa béquille enfoncée dans le sol comme la cause de la chute ou sourient simplement en attendant de voir comment on va se tirer de la situation. Sympa !

août 08 2009

Tour du monde à vélo : Les klaxons

Catégorie Brèves


CHINE

Sur les routes qui traversent le désert, inutile d’attendre des automobilistes qu’ils s’écartent ou passent à bonne distance de nous lorsqu’ils nous doublent. Souvent ils nous frôlent et nous font des queues de poisson, parfois nous sommes passés à quatre (trois voitures plus nous) de front sur des petites routes et souvent nous avons atterri en catastrophe sur le bas coté pour éviter le taré qui arrivait en face où nous doublait. Et bien finalement ce n’est pas ce qui a le plus échaudé. Ce qui nous a véritablement rendus fous, ce sont les klaxons. Chaque véhicule que l’on croise nous klaxonne pour nous dire de dégager car il arrive. Les camions et les bus surtout rivalisent de puissance dans leurs avertissements et leurs klaxons sont de véritables sirènes de paquebot. Certains, nos préférés, attendent d’être exactement à notre hauteur pour nous envoyer un grand coup d’avertisseur dans les tympans. On se retrouve à moitié sourd, sursautant, à atterrir dans le sable du bas côté ou carrément dans le fossé. A la fin de la journée, ces klaxons incessants nous ont stressés mais aussi épuisés par leur volume sonore.
Le pire ce sont les carrefours dans les villages car, à chaque fois qu’ils voient quelqu’un sur le bord de la route, un vendeur ambulant, des gamins en train de jouer ou une moto en stationnement, les conducteurs ne peuvent s’empêcher d’envoyer un grand coup de klaxon pour avertir de leur passage. On pourrait les croire attentionnés et prudents si on ne les voyait pas rouler à des vitesses folles dans les villages…
Quant aux habitants, ils vivent dans une cacophonie vraiment insupportable. Ils sont habitués depuis toujours et ne s’offusquent nullement du bruit, mais beaucoup crient quand ils parlent et on en déduit qu’ils doivent avoir de sérieux problèmes de surdité.

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août 06 2009

Tour du monde à vélo : Planter la tente

Catégorie Brèves


CHINE – Désert du Taklamakan

Dans le Taklamakan nous avons essayé de rejoindre chaque soir un oasis pour planter la tente. Parfois nous avons campé en plein désert, mais la majeure partie du temps, nous avons réussi à gagner le confort et la sécurité des oasis.
Pour dormir nous cherchions un champ ou un bout de terrain pas trop caillouteux et nous demandions au propriétaire ou à son voisin l’autorisation d’y camper. Dans 90% des cas la première réponse était toujours « Yok », non en ouïghour. Repoussés une fois puis deux puis trois, nous avons fini par adopter la méthode chinoise : le passage en force. Nous feignions de ne pas comprendre et nous commencions à déballer la tente. Et bien personne ne nous a jamais empêchés de monter la tente malgré cette première réponse négative.
Tous nos « hôtes » sont en revanche venus assouvir leur curiosité en inspectant notre matériel et bien sûr, notre tente, et souvent ils revenaient une heure plus tard nous offrir des fruits de leur verger ou du thé. Ils n’étaient pas plus intéressés par notre parcours ou par qui nous étions que lors des attroupements que nous provoquons sur le bord des routes, mais ils ont toujours été sympathiques une fois la tente installée : mais quel curieux premier contact !

juil 31 2009

Tour du monde à vélo : Ces détails qui nous ont marqués 19

Catégorie Brèves


CHINE – Les gens qui crachent

Tous ceux qui sont allés en Chine l’ont remarqué : ici tout le monde crache. Après un profond raclement de gorge, hommes et femmes crachent par terre à tout moment de la journée. Parfois le sol, c’est la rue, parfois le plancher du restaurant ou du train. Aucune importance. Il faut juste veiller à ne pas cracher dans la direction de quelqu’un, ce serait l’offenser gravement. On a lu que le gouvernement voulait mettre un terme à cette pratique et il semble qu’à Pékin et dans les grandes villes les habitudes commencent à changer. A l’évidence on n’a pas été dans des assez grandes villes.

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