Tour du monde à vélo : Dans un village
SENEGAL – Entre St Louis et Dakar
Vous allez recevoir le prochain carnet de voyage sur la Mauritanie.
SENEGAL – Entre St Louis et Dakar
Nous avons laissé les dunes de sable pour pédaler maintenant au milieu des baobabs.
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SENEGAL
On n’a jamais vu ça. Dans toute la partie du Sénégal que nous avons traversé, depuis la frontière jusqu’à Dakar, nos échanges avec la population se limitent souvent à :
- Bonjour ça va ?
- Bonjour ça va merci et vous ça va ?
- Donne moi cadeau !
- Euh…
95 % des enfants nous hèlent sur le bord des routes : « Y a cadeau ? Y a stylo ? Donne moi l’argent ? » Certains ne se gênent pas pour nous agripper lorsque l’on passe pour nous arrêter et mieux nous demander de l’argent. Même les femmes qui vendent des fruits et légumes ou qui attendent le bus sur le bord des routes nous crient alors que nous passons : « Toubab, donne moi cadeau ». On est tenté d’en rire mais c’est déprimant. C’est le résultat de quelques décennies de voyages en Afrique où les touristes, pensant bien faire, jetaient les bics par les fenêtres des bus et des 4*4 climatisés.
Le résultat est catastrophique, invraisemblable même tellement c’est systématique. Les blancs sont ceux qui vont donner un cadeau, un stylo ou de l’argent comme ça, sans raison, au premier gamin noir qui viendra les voir.
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Au Sénégal comme en Mauritanie, nous avons remarqué que les animaux qui se font renverser par des véhicules sont laissés sur les lieux de la collision, en bord de route. On peut voir ainsi des mulots, des lapins, des chiens, des chèvres et des moutons, mais aussi des ânes, des vaches, des chevaux et même des chameaux en Mauritanie. Ils ne seront pas déplacés, même aux abords des habitations. Les vautours et les charognards s’en occupent, puis la peau sèche au soleil jusqu’à ce qu’il ne reste plus que la carcasse. On vous épargne l’odeur, et surtout les photos…
SENEGAL
« ORANGE » est un opérateur téléphonique implanté aussi au Sénégal. Et il est vraiment présent partout : on peut voir ses enseignes cubiques, des tee-shirts, des pick-up avec le slogan « Souriez ! » et de nombreuses épiceries ou boutiques en tout genre peintes aux couleurs de la marque. Et puis, pour être bien sûr de ne pas passer inaperçu, des énormes panneaux balisent l’entrée et la sortie de chaque village pour souhaiter la bienvenue dans le hameau ou souhaiter une bonne route. Merci la polution visuelle !
SENEGAL
Si en entrant dans une boutique pour acheter du pain ou un souda, on vous demande 150 FCFA ou 300 FCFA alors que la veille dans une autre boutique vous avez acheté le pain 100 FCFA et le même soda 250 FCFA, alors ce n’est pas que le magasin d’aujourd’hui et plus luxueux ou plus cher, c’est que vous êtes en train de vous faire arnaquer ! En effet, sur tous les marchés, dans toutes les boutiques d’une même ville et presque dans le pays entier, le prix du kilo de fruit, des boissons, du sucre ou du riz est partout le même. Il n’y a que dans les restaurants que les prix des plats et des boissons sont différents d’un établissement à l’autre.
SENEGAL – Saint Louis
Un coucher de soleil sur les bateaux du port de pêche de St Louis.
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Arrivés au Sénégal par un barrage sur le fleuve du même nom, nous découvrons une nature plus verdoyante et cultivée avec un relief vallonné. Après une halte pour admirer les maisons coloniales de l’île de St Louis et le coucher de soleil sur les bateaux de son port de pêche, nous pédalons en direction de Dakar. Pendant 300 Km, au milieu des baobabs, traversant des villages aux maisons de terre et de paille, nous profitons du calme avant de trouver la circulation incessante de la capitale. Ensuite c’est en bus et non en train, comme il était prévu au départ, que nous prenons la route du Mali. En effet la fameuse liaison ferroviaire entre Dakar et Bamako est interrompue depuis quatre mois, à mon grand regret…