Tour du monde à vélo : Le Fleuve Niger 2
MALI
La vie quotidienne au bord du fleuve Niger.
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MALI
La vie quotidienne au bord du fleuve Niger.
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MALI
Le fleuve Niger, troisième plus long fleuve d’Afrique, traverse le Mali d’ouest en est. Voici quelques paysages au fil de l’eau entre Seygou et Tombouctou.
Sur la terre africaine
Un petit clin d’œil à cet ami japonais que nous avons croisé sur notre route à plusieurs reprises.
Nous nous sommes rencontrés pour le réveillon du jour de l’An à Nouakchott, en Mauritanie. Lui partait pour 2 ans de voyage, à vélo également, mais ce moyen de transport ne lui sert en général qu’à se déplacer dans les villes. Nous lui avons quand même proposé ce jour-là de faire un bout de chemin avec nous, mais les longues distances, ça n’était pas trop son truc et surtout, il venait de faire la connaissance d’un autre japonais avec lequel il prévoyait de partager sa route.
C’est à Dakar, dans une rue excentrée de cette capitale que nous nous sommes croisés pour la deuxième fois. Il était sur son vélo et tout aussi étonné que nous de ce hasard (voir la photo).
Une troisième rencontre a eu lieu au Mali, sur la place du marché de Djenné, un matin vers 8h. Nous attendions que le bus pour Mopti se remplisse. Il a également fait parti des passagers. Et une fois à Mopti, c’est par un pur hasard que nous logions à côté, alors pour fêter cette ultime rencontre nous avons partager dans la rue un plat de bananes-plantain frites.
Bon voyage !
MALI
Olivier est parti en Afrique avec un Jeans et un pantalon en toile acheté sur un marché chinois. Et il est terrible de constater aujourd’hui qu’aucun des deux pantalons ne reverra la France. En effet, on ne compte plus les passages chez le couturier pour faire recoudre ou rapiécer une déchirure qui fait suite à une autre déchirure. Impossible de résister à la vie rude que leur fait mener Olivier lorsqu’il enfourche son vélo, lorsqu’il s’accroupit pour faire le feu, ou même lorsqu’il monte dans un taxi. Il achètera même en route un autre pantalon, qui va également finir ses jours sur place… Dur, dur !
MALI
C’est une production de la nature essentielle à la vie quotidienne des ménages africains. Les calebasses sont de gigantesques récipients naturels qui peuvent atteindre près d’un mètre de diamètre. Elles poussent dans des champs à même le sol, à la manière des potirons et, lorsqu’elles ont la taille requise, elles sont récoltées puis fendues en deux pour récupérer les deux parties de la coque qui serviront ensuite à tout : bol, assiette, récipient et même instrument de musique si on les renverse et que l’on frappe dessus avec les mains comme sur un tambour. Et si par malheur l’un d’elle vient à se casser ou se fendre, elle n’est pas « gâtée » pour autant car il existe des réparateurs de calebasses qui recousent les morceaux entre eux avec des fils de paille tressée. L’étanchéité est assurée, comme sur les bateaux, par un morceau de tissus coincé entre les deux parties à « recoller ».
MALI
Le fleuve Niger est magnifique. Il est énorme et la vie grouille autour de lui. On y a croisé des hippopotames et des poissons en tous genres, on a vu les jardins potagers qui ornent ses rives, mais ce qui nous a le plus marqué, ce sont les vêtements qui sèchent sur ses rives, à même le sol. Les femmes et les enfants viennent se laver et faire les lessives directement dans le fleuve, créant ainsi des petites troupes animées qui ont les pieds dans l’eau. Les femmes frottent le linge sur des pierres, puis, comme il n’y a pas de corde à linge, les vêtements propres sont étendus sur le sol terreux. Vu depuis l’autre rive ou depuis un bateau, les berges ressemblent alors à un gigantesque patchwork multicolore.
MALI – Djenné
Chaque lundi, la grande place située devant la mosquée se transforme en un marché extraordinaire, l’un des plus impressionnants que nous ayons rencontré au cours de notre voyage. Des milliers de vendeurs et d’acheteurs font des kilomètres pour s’y rendre. On les voit venir juchés à plus de 50 en haut des camions ou en colonie avec leur âne tirant une charrette pleine de marchandises. On trouve de tout, des calebasses, des épices, des poteries et d’innombrables objets en plastique « made in China ». Nous y avons également trouvé Monsieur Mouché, l’un de mes amis d’enfance que nous avons croisé avec stupeur au milieu des étals. Comme on dit, le monde est petit !
MALI – Djenné
Construite en 1907, la mosquée de Djenné doit son style à une mosquée plus ancienne qui se dressait autrefois sur le site. Célèbre dans le monde entier, cette vieille mosquée avait était érigée en 1280 à une époque où la ville était l’une des plus importantes d’Afrique de l’ouest et un carrefour incontournable pour le commerce et le savoir. Son architecture actuelle en banco est fidèle à l’originale et est à l’image des habitations de la ville, de style dit sahélien. Les chevrons de bois qui dépassent des murs font partie de la structure et servent également d’échafaudage lors des travaux de crépissage annuel. En effet, chaque année des volontaires participent à la remise en état de l’édifice qui souffre des pluies au mois de juillet et août. A notre passage, un plus grand chantier encore avait été débuté avec les fonds de l’Unesco car un des minarets s’était effondré.
MALI – Ségou
A Ségou, nous avons visité une fabrique de Bogolan, ces tissus en coton teints à l’aide de décoctions naturelles. Dans un premier temps, des bandes de coton sont tissés à l’aide d’un métier « Jacquard ». Bogolan signifie « résultant de la terre » et pour cause : les motifs tracés ensuite sur le tissu le sont avec des glaises de provenance diverses qui donnent des couleurs allant de l’ocre jaune au noir. Le tissu sèche enfin au soleil et la pellicule de terre est enlevée laissant sur l’étoffe les marques souhaitées. Les motifs traditionnels sont géométriques et ces tissus servent à orner les murs, à des jetées de lit ou à des sacs et des vêtements.