En passant la frontière bolivienne, nous passons aussi la barre des 2000 km. Si les 1000 premiers kilomètres au milieu de la Pampa ont été monotones, les 1000 suivants ont été superbes. Les Andes, le soleil, les lamas et … les cactus. Une crevaison, une seule en 2000 km. En 12000 km en fait. Première crevaison du voyage dans la cordillère à cause de l’aiguille géante d’un cactus. Nos pneus n’en demeurent pas moins remarquables. Merci Michelin !
Suite à mon séjour à l’hôpital le mois dernier, je fais très attention de manger régulièrement des fruits et des légumes. Et conseillée par une homéopathe en France, je me suis mise à la recherche de granules homéopathiques pour améliorer mes défenses. En Argentine, il y a beaucoup de pharmacies dans les villes et dans les villages, mais malheureusement, aucune pharmacie n’avait de médicaments homéopathiques et certaines ne comprenaient même pas de quoi je parlais.
Bref, c’est à Jujuy que j’ai pu trouver ce que je cherchais. Le jour où la pharmacienne-homéopathe était de garde, je lui ai passé commande de ce que je cherchais. Le soir même, elle m’avait préparé des flacons en verre dans lesquels j’avais mes petites granules dans la dilution demandée. Parfait !
Au milieu de la montagne argentine, nous avons franchit pour la deuxième fois le tropique du Capricorne. La première fois, nous étions dans les plaines du Botswana, cette fois c’est dans les Andes, à près de 3000 mètres d’altitude.
En Argentine, “ll” se prononce “ch” et Lama s’écrit « llama » qui se prononce donc « chama ». La tête du serveur lorsqu’on lui a demandé quel animal était le chama ! On avait envie de goûter le steak de chama mais on était pas sûr de l’animal alors on lui a demandé ce qu’était un chama. Le type, mi-incrédule mi-désolé pour nous, s’est efforcé de nous mimer un chama, avec un grand cou, de la laine, enfin l’animal d’ici quoi ! Quand on a enfin compris notre erreur, tout le monde a éclaté de rire et nous avons commandé notre steak de chama. Le résultat fût décevant. La viande de lama, ça se mastique longtemps et ça n’a pas trop de goût. De la semelle quoi…
Ca y est, c’est fait ! Après plus de 12000 km de vélo, nous avons crevé pour la première fois. La faute à une aiguille de cactus semblable à un clou qui s’est plantée sur la partie la plus vulnérable de mon pneu avant, entre le flanc et la bande de roulement tous deux renforcés. J’ai retiré l’aiguille de plus de 2 cm et mon pneu s’est dégonflé instantanément. Coup de chance, c’était la roue avant alors j’ai pu changer facilement de chambre à air et repartir avant de tenter de réparer ma chambre crevée avec des rustines fantômes : je ne les ai jamais trouvées dans nos bagages ! Pendant deux ans et demi je ne m’en suis jamais servies alors j’ai dû les oublier quelque part en France à l’occasion d’un de nos retours. Heureusement que Philippe, mieux équipé, m’a prêté ses rustines et sa colle. Il a même dû m’aider à coller ma rustine, je n’étais pas doué. Quand je vous dis qu’on ne crève jamais !
Entre février 2009 et octobre 2011, Claudine ARNAUD et Olivier BOROT ont mis de côté leurs situations professionnelles pour vivre une parenthèse sur les routes du monde. Près de 15000 Km à vélo sur 4 continents. 20 pays traversés et des étapes inoubliables avec les caravaniers de l’Azalaï au Mali, les tribus de Tanzanie ou les éleveurs de rennes de Sibérie. Ils racontent aujourd’hui leurs aventures dans un recueil de carnets de voyages et dans leurs films qu’ils projettent en conférences partout en France.