Nous rentrons au Pérou par le Lac Titicaca. Nous allons passer du temps pour voir le travail de la laine de lamas dans des communautés avant de rejoindre Puno. Ensuite nous irons visiter le célébre Machu Picchu, alors de plonger sur l Océan Pacifique ! Ni l un ni l autre n avons vu cet océan : il marquera pour nous la fin de ce voyage en Amérique du Sud, mais aussi la fin de nos 3 ans de voyage…
Depuis Buenos Aires, nous avons parcouru 3000 kilomètres. Et une deuxième crevaison… Les cactus et autre arbre à longues épines donnent du fil à retordre aux pneus d’Olivier. Philippe n’est à présent plus là pour dépanner Olivier, qui a dû acheter ses propres rustines.
En Bolivie, nous avons fait une cure de fruits et surtout de jus de fruits naturels. Nous raffolons des vendeurs ambulants dans les villes qui proposent des jus d’oranges pressées et des kiosques multi-jus. Nos préférés : fraise, banane, carotte, raisin. Nous nous arrêtons aussi manger un sandwich-maison : ici à La Paz, le hamburger œuf-avocat-tomate-oignons. Un délice !
Après cette traversée de la Bolivie du Sud au Nord, nous voici arrives à La Paz, une ville gigantesque et tentaculaire accrochée à la montagne. Nous allons y rester quelques jours pour nous reposer après l’épreuve pénible des montagnes et du vent. Ensuite, cap sur le Pérou à une centaine de kilomètres.
Dans la Cordillère des Andes, les cols ne manquent pas : nous montons pour descendre et remonter encore. Et tout ça entre 2700 et 4400 mètres d’altitude ! Les effets de l’altitude ne se font pas sentir car nous sommes montés très lentement à de telles altitudes. Il n’empêche que les journées sont pénibles et très difficiles physiquement. Et en plus nos copains ne sont plus avec nous pour nous motiver…
Pendant notre séjour à Potosi, la ville la plus haute du monde (4060 m d’altitude) nous avons assisté à la fête annuelle des Ch’utillos. Des danses, des costumes, des fanfares et une foule incroyable !
Arrivés à Potosi, il a fallu se rendre à l’évidence : le furoncle d’Olivier devenait gros, violet et moche, il fallait consulter un médecin. Sur les conseils de notre logeuse, nous nous sommes rendus dans une nouvelle clinique où la consultation auprès d’un médecin généraliste coûtait 5 fois plus chère qu’à l’hôpital public. Mais cela n’a pas été un gage de qualité puisqu’Olivier est sorti aggacé, ayant l’impression de s’être fait charcuté pour le seul plaisir du médecin. Vous pouvez retrouver le récit complet de cet épisode dans l’article « Rencontre du 3ème type » du carnet sur la Bolivie.
Avec les antibiotiques et les poches de pus que le médecin avaient envelées, le furoncle est devenu peu à peu une plaie ouverte saine que je nettoyais chaque jour. Puis il a fini par se résorber après 10 jours de convalescence. Nous avons profité de cette pause pour reposer nos muscles et pour partir en bus visiter la ville de Sucre à 200 Km. Nous avons même assisté à la fête annuelle de Potosi.
Pas de chance ce matin. Nous avions beaucoup de kilomètres à parcourir pour arriver à Potosi alors nous avions décidé de nous lever tôt et nous sommes montés sur nos vélos à 7h45 pour faire… 50 mètres. La police nous a arrêtés et nous avons dû patienter jusqu’à 13h00 sur le bord de la route pour laisser passer un rallye. Vu qu’on est des fans de rallye auto, c’était super…
Entre février 2009 et octobre 2011, Claudine ARNAUD et Olivier BOROT ont mis de côté leurs situations professionnelles pour vivre une parenthèse sur les routes du monde. Près de 15000 Km à vélo sur 4 continents. 20 pays traversés et des étapes inoubliables avec les caravaniers de l’Azalaï au Mali, les tribus de Tanzanie ou les éleveurs de rennes de Sibérie. Ils racontent aujourd’hui leurs aventures dans un recueil de carnets de voyages et dans leurs films qu’ils projettent en conférences partout en France.