Alors que nous dévalons une pente à près de 10%, nous nous trouvons nez-à-nez avec un crétin au volant de son bus qui a décidé de doubler coûte que coûte un camion qui peine dans la montée. Nous nous retrouvons avec deux véhicules face à nous qui n’ont aucune intention de nous laisser notre droit de passage. Malgré la pente, nous nous cramponnons à nos freins, nos vélos dérapent et nous réussissons à nous jeter dans le fossé à tant pour éviter de passer sous les roues du bus qui a encore le culot de nous klaxonner en nous dépassant. Quelques insultes plus tard, nous remettons nos vélos sur la chaussée et nous reprenons notre descente. Claudine est juste devant moi et j’entends un drôle de bruit dans ma roue arrière quand j’essaie de freiner. Je pense que quelques chose a dû se coincer dans la bataille. Je dis à Clau « Je crois que j’ai un problème avec ma roue » et je quitte la route des yeux pour regarder ma roue arrière et essayer de deviner d’où vient le bruit. Claudine m’a mal entendu et ralenti, croyant que je veux qu’elle regarde mon problème. Oui mais voilà, la tête baissée je ne la vois pas s’arrêter et tout va trop vite. Bing, je lui rentre dedans à pleine vitesse ! Bilan des courses, une petite entorse au poignet pour moi et une roue arrière complètement voilée pour elle. Il nous a fallu plus de deux heures pour redresser à peu près sa roue à l’aide de mon outil merdique, soi-disant multifonctions, que le vendeur de vélo m’a refourgué avant notre départ. Une bonne journée.
Après presque un mois passé en compagnie de Diane, Philippe, Arthur et Lucas, nous avons dû reprendre la route seuls. Nous n’avons plus que quelques semaines de voyages alors qu’eux ont encore quelques mois et nous n’avons donc pas le même rythme. En remontant sur nos vélos tous les deux, cela nous a fait bizarre de ne plus entendre parler de la Piston Cup (les enfants sont fans du dessin animé Cars), de ne plus prendre d’apéro le soir à l’étape, ni de ne plus devoir attendre Philippe chaque matin alors qu’il est en train de réparer sa centième crevaison…
C’est la première fois que nous avons fait un bout de route avec des compagnons à vélos rencontrés en chemin et ils nous manquent ! Heureusement nous les suivrons sur leur blog :
Jusqu a present, nous n avions jamais eu besoin de maillot de bain. Heureusement que ce jour la Diane m en avait prete un : je n aurais pas voulu manquer ce bain en altitude…
Des images de notre excursion en Jeep, 4 jours dans les montagnes avec des passages de cols a plus de 5000 metres d´altitude et le mythique Salar d´Uyuni.
Ca y est, nous voilà en Bolivie. 1000 kilomètres de hautes montagnes nous attendent pour traverser le pays du sud au nord, lorsqu’au lac Titicaca. Nous allons commencer par rejoindre la ville de Tupiza, à 100 kilomètres de la frontière. De là, nous allons laisser nos vélos pour partir avec nos copains Diane, Philippe et leurs enfants en jeep : 4 jours d’excursion dans les lacs d’altitude, puis au Salar d’Uyuni, la plus grande saline du monde. Ensuite, et après 3 semaines passées ensemble, nous quitterons à regrets nos compagnons de voyage pour reprendre notre route en direction de Potosi, la ville la plus haute du monde à 4060 mètres d’altitude. Puis direction le nord, toujours par des routes de montagne, avec des cols, des cols et encore des cols…
Entre février 2009 et octobre 2011, Claudine ARNAUD et Olivier BOROT ont mis de côté leurs situations professionnelles pour vivre une parenthèse sur les routes du monde. Près de 15000 Km à vélo sur 4 continents. 20 pays traversés et des étapes inoubliables avec les caravaniers de l’Azalaï au Mali, les tribus de Tanzanie ou les éleveurs de rennes de Sibérie. Ils racontent aujourd’hui leurs aventures dans un recueil de carnets de voyages et dans leurs films qu’ils projettent en conférences partout en France.