Tour du monde à vélo : La police
OUZBEKISTAN – La police
Honnêtement on s’attendait à être plus ennuyés.
Dans Tachkent, aucun contrôle, hormis dans le métro, lieu stratégique s’il en est ,puisque certaines galeries servent également d’abris antiatomiques pour la ville.
A vélo, nous sommes arrêtés à presque tous les barrages routiers, le plus souvent pour satisfaire la curiosité des policiers ou des militaires en faction. Notre parcours provoque souvent des exclamations admiratives et on n’a jamais eu de problème.
En voiture lors de nos excursions, nous avons par contre constaté qu’il n’en est pas de même pour les Ouzbeks. Dans les taxis collectifs, chaque barrage (et ils sont nombreux) est le moyen d’obtenir un petit billet (souvent 1000 SUM) de la part du chauffeur, sorte de taxe de transport en somme. Les passagers, eux, sont laissés tranquille. On trouve également beaucoup de policiers équipés de radars. Là encore ils sont le prétexte à extorquer quelques billets aux contrevenants. On n’est même pas sûr qu’il y ait des piles dans leurs radars… Les automobilistes ne se formalisent pas d’être arrêtés. Ils sortent de leur voiture avec un grand sourire et vont directement serrer la main du policier qui les a arrêtés. S’ensuit une petite discussion cordiale que l’on pourrait croire être celle de deux amis de longue date. Le tout se conclut souvent par une nouvelle poignée de main avec cette fois un billet plié en quatre qui passe d’une paume à une autre.
Un de nos chauffeurs s’est fait « flasher » entre Khiva et Boukhara au nord ouest du pays. Il ne l’avait pas volé puisque depuis deux heures il roulait à plus de 160 km/h sur des routes défoncées. Il est sorti de la voiture, a traversé la chaussée et est allé discuter avec le policier qui l’avait arrêté. On l’a vu s’accroupir derrière le capot de la voiture de police puis se relever, serrer la main du policier et revenir vers nous avec un sac en plastique qu’il a chargé dans le coffre de notre voiture. Il expliquera aux autres passagers qui nous traduiront, qu’il a été chargé en guise d’amende de livrer le sac rempli de poissons à quelque ami du policier. Lesquels poissons devaient eux-mêmes être l’amende d’un précédent automobiliste…