Tour du monde à vélo : Les klaxons
CHINE
Sur les routes qui traversent le désert, inutile d’attendre des automobilistes qu’ils s’écartent ou passent à bonne distance de nous lorsqu’ils nous doublent. Souvent ils nous frôlent et nous font des queues de poisson, parfois nous sommes passés à quatre (trois voitures plus nous) de front sur des petites routes et souvent nous avons atterri en catastrophe sur le bas coté pour éviter le taré qui arrivait en face où nous doublait. Et bien finalement ce n’est pas ce qui a le plus échaudé. Ce qui nous a véritablement rendus fous, ce sont les klaxons. Chaque véhicule que l’on croise nous klaxonne pour nous dire de dégager car il arrive. Les camions et les bus surtout rivalisent de puissance dans leurs avertissements et leurs klaxons sont de véritables sirènes de paquebot. Certains, nos préférés, attendent d’être exactement à notre hauteur pour nous envoyer un grand coup d’avertisseur dans les tympans. On se retrouve à moitié sourd, sursautant, à atterrir dans le sable du bas côté ou carrément dans le fossé. A la fin de la journée, ces klaxons incessants nous ont stressés mais aussi épuisés par leur volume sonore.
Le pire ce sont les carrefours dans les villages car, à chaque fois qu’ils voient quelqu’un sur le bord de la route, un vendeur ambulant, des gamins en train de jouer ou une moto en stationnement, les conducteurs ne peuvent s’empêcher d’envoyer un grand coup de klaxon pour avertir de leur passage. On pourrait les croire attentionnés et prudents si on ne les voyait pas rouler à des vitesses folles dans les villages…
Quant aux habitants, ils vivent dans une cacophonie vraiment insupportable. Ils sont habitués depuis toujours et ne s’offusquent nullement du bruit, mais beaucoup crient quand ils parlent et on en déduit qu’ils doivent avoir de sérieux problèmes de surdité.
1 commentaire à “Tour du monde à vélo : Les klaxons”
les routiers sont sympas