Tour du monde à vélo : Cap sur la mer
MAROC – Vers Tan-Tan Plage
On remonte sur nos vélos pour rejoindre la mer.
MAROC – Vers Tan-Tan Plage
On remonte sur nos vélos pour rejoindre la mer.
MAROC – Tan-Tan
Dans la ville de Tan-Tan, nous sommes arrivés un week-end où avaient lieu des festivités. Le temps pluvieux a un peu écourté le festival, mais l’ambiance était authentique.
MAROC
Quelques photos de nous sur nos vélos dans des paysages différents.
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MAROC – Le Sahara Occidental
On pédale encore et toujours, dans des paysages de plus en plus désertiques,
MAROC – Sahara Occidental
Il est 17 heures. L’heure à laquelle il est temps de trouver un endroit où planter la tente avant que la nuit ne soit là. En plein désert, nous n’avons vu aucun village ni aucune habitation depuis des heures. A l’écart de la route, peut-être à 3 ou 4 kilomètres, nous apercevons ce qui pourrait être une maison isolée. Après 30 minutes de pédalage dans le sable, nous arrivons devant trois cabanes isolées. Il y a un enclos avec un chien, signe que l’endroit est habité, mais personne dans la cabane en tôle qui semble être l’habitation. Au loin, nous voyons arriver un homme sur un âne qui guide un troupeau de chèvres. Quand il arrive à notre hauteur nous lui demandons l’autorisation de camper près de sa maison. Il accepte par un grognement : Rrreu. Toute la soirée il observe nos moindres faits et gestes. Mais pour observer, il ne se cache pas derrière les rideaux de sa maison, il se plante à 2 ou 3 mètres de nous et nous dévisage. Si pour défaire un sac ou monter la tente nous devons lui tourner le dos, il se lève, fait le tour de nous et s’accroupit à nouveau en fixant ce que nous faisons. A toutes mes questions, il répond par des Rrreu affirmatifs ou négatifs. Nous savons ainsi qu’il s’appelle Rrreu, qu’il a Rrreu ans et Rrreu frères et sœurs, bref étrange Monsieur Rrreu. Juste avant que le soleil ne se couche, une voiture apparaît. Elle s’arrête à notre hauteur et deux hommes en sortent et nous saluent tout étonnés. Ils échangent quelques mots avec Monsieur Rrreu qui sait donc bien parler et semblent lui reprocher de ne pas nous avoir proposé un toit pour dormir ou quelque chose à manger. Ils nous disent en français de rester ici pour la nuit, qu’il n’y a pas de problème et repartent en nous laissant en compagnie de Rrreu. Rrreu, lui, ne change pas d’attitude pour autant, il nous regarde avec stupéfaction préparer nos pâtes puis le thé, refusant d’y gouter. Puis vient le clou du spectacle, le moment où nous nous brossons les dents. Il n’a clairement jamais vu ça. Il est éberlué et ne sait plus où donner de la tête, il gesticule pour se déplacer entre Claudine et moi et ne pas perdre une seconde du spectacle. Le problème pour nous c’est de ne pas lui cracher dessus, car chaque fois qu’on se tourne pour se rincer la bouche, il change de place dans un bon et se plante à nouveau devant nous… Quand on lui dit « Bonne nuit ! » en rentrant dans la tente, il nous répond évidemment par Rrreu. Pourvu qu’il ne reste pas planté là toute la nuit… On est quand même un peu rassuré de savoir que ses copains nous ont dit qu’il n’y avait pas de problème car il est un peu effrayant tout de même ce Monsieur Rrreu…
MAROC – Dans le Sahara Occidental
Petit instant, comme chaque soir où il faut installer notre campement.
MAROC
Voilà en quelques images nos lieux de bivouacs, le plus souvent près d’habitations. Chaque jour, un nouveau panorama et de nouvelles rencontres.
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MAROC – Aux portes du Sahara Occidental
Nous nous sommes arrêtés pour la nuit dans un endroit un peu particulier : une maison en construction. Pas de toit, juste des pierres partout autour de nous. Mohamed, l’ouvrier qui dormait toutes les nuits sur place, nous a dégagé quelques pierres pour qu’on puisse poser notre tente. Cette vidéo a été prise le lendemain matin, au moment du petit-déjeuner.
MAROC – Sahara Occidental
Il est 17 heures, dans moins d’une heure le soleil sera couché. A l’écart de la route nous apercevons un hameau. Nous laissons le bitume pour aller demander l’hospitalité aux habitants. La première maison est en construction. Deux ouvriers viennent à notre rencontre. Ils acceptent avec plaisir que nous plantions notre tente dans l’enceinte de la bâtisse qu’ils construisent. Nous y passerons la nuit avec Mohamed qui vit sur le chantier. Le jour, avec deux autres ouvriers, il construit la maison en pierre, la nuit, il est gardien. Il a 23 ans et tout ce qu’il possède tient dans un sac de sport. Depuis deux ans il vit ainsi, logeant dehors sur les chantiers auxquels il participe.
Le sol en terre battue est couvert de pierres de taille qui servent à construire les murs des différentes pièces. La maison fait pourtant pas moins de 400 m², mais il nous faut dégager les pierres pour trouver un endroit où monter notre tente. Pendant que Mohamed nous prépare le thé, nous préparons le repas. Son thé était excellent, nos pâtes aux œufs n’ont pas eu l’air de le faire sauter au plafond… Longtemps au coin du feu nous discutons. Nous racontons la France, il nous raconte le Maroc. Contrastes. Lorsque, sous notre tente, nous nous allongeons dans nos duvets, il s’enroule dans une couverture dehors, avec tous ses vêtements sur lui.