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Tour du monde à vélo : Nuit de tempête
CHINE, 29 juin 2009 – Désert du Taklamakan
Les oasis sont souvent bordés de hauts peupliers. Un soir nous avons demandé de planter la tente près d’une habitation, sous des peupliers. Dans la nuit, un bruit très fort nous a réveillés. Un vent violent annonçant l’orage secouait ces arbres : le bruit était terrifiant et nous craignions qu’une branche ne s’abatte sur notre tente. Dehors, sur la route un peu plus loin, les phares des voitures éclairaient d’une lumière trouble, à cause des puissants vents de sable.
Le lendemain nous nous attendions à voir le sable partout, mais non : ces peupliers avaient servi de barrière efficace contre les vents de sable.
Tour du monde à vélo : Les klaxons
CHINE
Sur les routes qui traversent le désert, inutile d’attendre des automobilistes qu’ils s’écartent ou passent à bonne distance de nous lorsqu’ils nous doublent. Souvent ils nous frôlent et nous font des queues de poisson, parfois nous sommes passés à quatre (trois voitures plus nous) de front sur des petites routes et souvent nous avons atterri en catastrophe sur le bas coté pour éviter le taré qui arrivait en face où nous doublait. Et bien finalement ce n’est pas ce qui a le plus échaudé. Ce qui nous a véritablement rendus fous, ce sont les klaxons. Chaque véhicule que l’on croise nous klaxonne pour nous dire de dégager car il arrive. Les camions et les bus surtout rivalisent de puissance dans leurs avertissements et leurs klaxons sont de véritables sirènes de paquebot. Certains, nos préférés, attendent d’être exactement à notre hauteur pour nous envoyer un grand coup d’avertisseur dans les tympans. On se retrouve à moitié sourd, sursautant, à atterrir dans le sable du bas côté ou carrément dans le fossé. A la fin de la journée, ces klaxons incessants nous ont stressés mais aussi épuisés par leur volume sonore.
Le pire ce sont les carrefours dans les villages car, à chaque fois qu’ils voient quelqu’un sur le bord de la route, un vendeur ambulant, des gamins en train de jouer ou une moto en stationnement, les conducteurs ne peuvent s’empêcher d’envoyer un grand coup de klaxon pour avertir de leur passage. On pourrait les croire attentionnés et prudents si on ne les voyait pas rouler à des vitesses folles dans les villages…
Quant aux habitants, ils vivent dans une cacophonie vraiment insupportable. Ils sont habitués depuis toujours et ne s’offusquent nullement du bruit, mais beaucoup crient quand ils parlent et on en déduit qu’ils doivent avoir de sérieux problèmes de surdité.
Est-ce que vous avez déjà… ?
Tour du monde à vélo : Planter la tente
CHINE – Désert du Taklamakan
Dans le Taklamakan nous avons essayé de rejoindre chaque soir un oasis pour planter la tente. Parfois nous avons campé en plein désert, mais la majeure partie du temps, nous avons réussi à gagner le confort et la sécurité des oasis.
Pour dormir nous cherchions un champ ou un bout de terrain pas trop caillouteux et nous demandions au propriétaire ou à son voisin l’autorisation d’y camper. Dans 90% des cas la première réponse était toujours « Yok », non en ouïghour. Repoussés une fois puis deux puis trois, nous avons fini par adopter la méthode chinoise : le passage en force. Nous feignions de ne pas comprendre et nous commencions à déballer la tente. Et bien personne ne nous a jamais empêchés de monter la tente malgré cette première réponse négative.
Tous nos « hôtes » sont en revanche venus assouvir leur curiosité en inspectant notre matériel et bien sûr, notre tente, et souvent ils revenaient une heure plus tard nous offrir des fruits de leur verger ou du thé. Ils n’étaient pas plus intéressés par notre parcours ou par qui nous étions que lors des attroupements que nous provoquons sur le bord des routes, mais ils ont toujours été sympathiques une fois la tente installée : mais quel curieux premier contact !
Tour du monde à vélo : Le désert du Taklamakan en images
CHINE, du 25 juin au 05 juillet 2009 – Désert du Taklamakan
Tour du monde à vélo : Le désert du Taklamakan
CHINE, du 25 juin au 5 juillet 2009 – Désert du Taklamakan
Avec une superficie totale de 340 000 km², il occupe une grande partie de la province du Xinjiang, soit presque 20% du territoire chinois. Avec un sous-sol plein de pétrole, il est la raison pour laquelle le gouvernement chinois considère la province comme stratégique. Il y a donc peu de chance de voir les ouïghours obtenir l’indépendance que beaucoup revendiquent et à l’instar du Tibet voisin, Pékin encourage l’émigration des populations Han afin de diminuer et d’émailler les revendications nationalistes d’un peuple qui devient minoritaire sur ses terres.
Pour extraire l’or noir, le gouvernement s’est lancé dans des travaux gigantesques comme seuls les chinois osent l’entreprendre : ils profitent de la proximité des hauts sommets enneigés du Pamir qui marquent les frontières avec l’Inde, le Pakistan ou le Tadjikistan pour irriguer le désert en créant des oasis grâce à d’énormes canaux bétonnés sur des kilomètres qui acheminent l’eau de la fonte des neiges.
Tout au long de notre trajet, nous avons assisté à la construction d’une nouvelle route et d’une voie ferrée dans lesquelles, chaque 500 mètres, sont prévus des ponts cadres pour permettre de faire passer les futurs canaux d’irrigation. Titanesque ! Ecologique ?
Tour du monde à vélo : Le marché aux bestiaux de Kashgar
CHINE, 21 juin 2009 – Kashgar
Dans chaque grande ville, le dimanche en général, se tient le marché. On y vend tout ce dont les gens ont besoin pour vivre et donc également des animaux. Vous pouvez acheter des poules, des lapins, des canards ou plus gros, des chèvres, des ânes ou des bœufs. Le spectacle des transactions vaut le coup d’œil : les hommes inspectent les bêtes, tâtent leurs jarrets ou observent leurs dents au milieu des cris de toute sorte. Les vendeurs peinent à regrouper leurs animaux et à éviter que ceux-ci se mélangent aux autres troupeaux. Les chèvres sont tenues en laisse, les bœufs et les ânes sont attachés à des pieux. Au matin on assiste au ballet des bétaillères, parfois des camions, parfois de simples motos sur lesquelles sont entassées des cages à poules ou quelques chèvres. Les hommes viennent décharger les animaux avec rudesse et se hâtent pour occuper les places les plus centrales. Et puis en fin de journée, c’est le manège inverse : les acheteurs amènent leur bétaillère et se démènent pour faire monter les animaux à l’intérieur au milieu des cris et la poussière. Nous avons été surpris de voir comment les vaches étaient chargées sur les plateformes des camions. Pauvres bêtes !